Procès pour des allégations de corruption à Paris - Gaspard Lundwall défend Alain Gardère

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18.06.2024

Gaspard Lundwall, aidé par Karine Boukersi et Raphaelle Varaut, accompagne Alain Gardère, ancien préfet, devant le tribunal correctionnel.

Paris, France | AFP | jeudi 13/06/2024

Le tribunal correctionnel de Paris rendra sa décision le 24 octobre contre 15 prévenus, dont des élus locaux franciliens et des entrepreneurs du BTP, jugés depuis la mi-mai pour une vaste affaire de malversations et de corruption.

Le procès, qui implique également un ancien préfet, s’est achevé jeudi après cinq semaines d’audiences ayant permis une “plongée dans les basfonds de la corruption des élus locaux”, selon le vice-procureur Jean-Christophe Michard.

La peine la plus lourde, six ans de prison et deux millions d’euros d’amende, a été requise contre Antonio de Sousa, 76 ans, patron du promoteur immobilier France Pierre, considéré par le parquet comme “l’instigateur du système corruptif”.

Quatre ans de prison, dont deux avec sursis, et un million d’euros d’amende, ont également été requis contre Jean-François Oneto, maire (LR) d’Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne), pour s’être fait offrir, en 2010 par France Pierre, un terrain en Corse d’une valeur de 500.000 euros, alors même que le maire avait favorisé des projets du promoteur dans sa commune.

Cette somme n’a pas été offerte mais “prêtée” par un sous-traitant de France Pierre, a plaidé vendredi l’avocate de M. Oneto, Me Claudia Chemarin. Selon elle, l’édile avait bien l’intention de les rembourser, et le promoteur n’a rien obtenu en retour.

D’un point de vue médiatique, la “tête de gondole” de ce dossier a été l’ancien préfet Alain Gardère, a déploré son avocat, Me Gaspard Lundwall. L’ex- fonctionnaire, qui fut proche de la droite à l’époque de la présidence Sarkozy, était poursuivi pour avoir accepté de multiples cadeaux (repas au restaurant, voyages…) en échange de services rendus, comme la délivrance illégitime d’agréments à des agents de sécurité privés.

Quatre ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis, et 450.000 euros d’amende ont été requis à son encontre.

Il ne connaît pourtant pas les élus soupçonnés de corruption, n’a “jamais eu aucun rôle dans l’immobilier”, et les charges à son encontre portent sur des sommes très faibles, a fait valoir Me Lundwall, qui a demandé sa relaxe totale.

L’ex-préfet aurait certes “dû souvent agir différemment”, et s’abstenir de “petits faits peu glorieux, bien que non délictuels”, mais “nous sommes devant un tribunal correctionnel, et pas déontologique”, a-t-il souligné.

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